La continuité de l’Observatoire agricole de la biodiversité

Véritable outil de suivi de l’état de la biodiversité, l’Observatoire agricole de la biodiversité (OAB), piloté par le Muséum, propose aux agriculteurs intéressés d’observer la faune sauvage présente dans leur parcelle et en bordure, grâce à quatre protocoles d’observation standardisés.

Un premier retour vous avait été présenté en fin d’année dernière. En ce premier trimestre 2021, c’est la mise en place de deux protocoles choisis par des paysans motivés.

Pour la deuxième année consécutive, 5 fermes sont reparties avec le protocole « nichoirs à abeilles solitaires ». Deux autres les ont rejointes.

Installation d’un nichoir à abeilles solitaires © M.Trille

Nichoir à abeilles solitaires © M.Trille

De nombreuses études ont montré l’importance des abeilles solitaires dans la pollinisation. Certaines espèces, actives dès le mois de mars, réalisent la pollinisation des arbres fruitiers et des cultures précoces.

 

 

 

C’est pour cela qu’en février 2021, 7 fermes ont installé ces nichoirs pour avoir une veille sur ces espèces. Le protocole est simple, deux nichoirs distants de 5 m, dans une parcelle choisie. Chaque nichoir dispose de 32 tubes en carton qui serviront de loges pour les œufs/larves de ces abeilles. L’agriculteur suit ainsi chaque mois le nombre de loges bouchées. Le type de matériaux pour l’opercule renseigne le ou (les) groupe(s) d’espèces présent(s).

Pour la première année, quatre fermes, dont certaines sont les mêmes que pour le protocole abeilles, se sont lancées dans le protocole « placettes vers de terre ».

Arrosage des placettes vers de terre © M.Trille

Attente et observation des vers de terre qui remontent à la surface © M.Trille

 

 

 

 

 

 

 

 

Véritables laboureurs, les vers de terre ont une influence sur les propriétés physiques et chimiques des sols. Leur présence donne une indication sur la qualité biologique du sol étudié. En pratique, il suffit d’arroser au sol trois carrés d’1m2 chacun avec une solution irritante à base de moutarde. Les vers de terre remontent à la surface. Il n’y a plus qu’à les rincer à l’eau claire et à les identifier. Ce protocole est à mettre en place qu’une seule fois dans l’année entre février et mi-avril.

Rinçage et détermination des vers de terre © M.Trille

Nous remercions tous ces agriculteurs pour leur investissement dans cet observatoire.