La LPO accompagne les agriculteurs dans la prise en compte de la biodiversité sur leur ferme

Inventaires d’oiseaux et de papillons de jour sur la ferme en compagnie de l’agriculteur © R. Liozon

Initié en 2006, un des grands programmes de la LPO Occitanie Délégation Aveyron se veut de concilier des pratiques agricoles, avec la conservation de la biodiversité de l’échelle de la parcelle à l’échelle de territoires avec notamment des « diagnostics de biodiversité », des propositions d’actions, des « opérations annuelles volontaires » et le suivi d’indicateurs.

Un des objectifs a été de mutualiser compétences, expériences et actions à l’échelle de la région ex-Midi-Pyrénées puis Occitanie. Depuis 2015, un effort de mutualisation des objectifs et des moyens a été réalisé au travers d’un partenariat associatif regroupant : les délégations territoriales de la LPO Occitanie (Aude, Aveyron, Lot, Hérault), le Groupe ornithologique du Gers et Nature en Occitanie (qui est sorti depuis du programme en 2019).

Echanges entre l’agriculteur et l’expert naturaliste © M. Trille

Un travail de synthèse vient d’être réalisé sur les actions mises en œuvre par les agriculteurs entre 2015 et 2020. Nous vous présentons ici uniquement celles de l’Aveyron. Un bilan global à l’échelle de l’Occitanie sera présenté au début de l’année 2022 et clôturera le programme régional.

En Aveyron, sur la base des 74 agriculteurs du programme, 31 ont pu nous renseigner sur les actions mises en place sur leur ferme.

 

Le tableau suivant présente ces résultats très favorables pour conserver ou améliorer la biodiversité dans les fermes.

D’autres actions, notamment sur les changements de pratiques agricoles (fauche centrifuge, fauche tardive, introduction des légumineuses dans la rotation, travail du sol, gestion différenciée du parasitisme, …) ont aussi été proposées. Néanmoins, la LPO est consciente que certaines mesures ne sont pas forcément compatibles avec le système d’exploitation. Elles ont donc été affinées avec les agriculteurs en tenant bien évidemment compte de leurs pratiques agricoles, des contraintes techniques de l’exploitation et des moyens techniques et financiers qui pouvaient être utilisés.

P’tit coin de champ laissé pour les plantes messicoles (bleuets, coquelicots…et une centaine d’autres) © M.Trille

Par exemple, les plantations de haies ont été réalisées en partenariat avec l’association Arbres Haies Paysages d’Aveyron et bénéficient d’aides financières. Cette association assure le conseil, l’achat & livraison des fournitures (plants, regarnis, paillage, protections individuelles), la formation technique et le suivi de la haie sur 2 ans. Des chantiers nature avec des élèves de lycées ou BTS ou des bénévoles de la LPO ont été organisés pour apporter un soutien complémentaire lorsque cela était nécessaire.

Chantier de plantation de haies avec des bénévoles de la LPO © M.Trille

Enfin, certains agriculteurs nous ont confié que depuis le diagnostic de biodiversité sur leur ferme et la visite des experts naturalistes, ils ont une autre vision de leur exploitation agricole, qui les encouragent à continuer leurs bonnes pratiques et de faire encore plus attention à la biodiversité.

Partages d’expériences au cours du diagnostic de biodiversité © M.Trille

Une plateforme nationale leur est dédiée pour échanger leurs expériences et témoignages sur ce qu’ils ont essayé ou mis en place pour accueillir la biodiversité sur leur ferme : https://www.desterresetdesailes.fr/